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La Horse est le titre d’un film de Pierre Granier-Deferre (1969) dans lequel Jean Gabin interprète un patriarche rural quasi-dictateur sur ses terres s’opposant aux trafiquants de drogue qui ont enrôlé son petit-fils dans un vilain commerce d’héroïne.
La horse est justement le surnom de cette poudre illégale. Pourquoi cette appellation ? Parce que les équidés ont une réaction particulière à l’héroïne et aux autres opiacés. La somnolence artificielle qu’ils provoquent ressemble à celle induite par la morsure d’un carnivore, elle agite leur système nerveux et déclenche une réponse de survie. Les chevaux se mettent alors à courir à toute vitesse pour échapper au danger.
Autres surnoms de l’héroïne : Hélène, Came, Rabla, Meumeu, Blanche, Cheval, Horse, Shmack, Drepou, Cassonade, Jazz, Slow, Brown Sugar, Brown, Marron, Carla, Smack, Hard Stuff, Junk, Point…
Petite pensée pour Philipp Seymour-Hoffmann, emporté l’année dernière par la dépendance. Et petit message de prévention de Serge Gainsbourg, qui signe la bande-son de La Horse :
Aux enfants de la chance, qui n’ont jamais connu les transes des shoots et du shit, je dirai en substance ceci : touchez pas à la poussière d’ange, angel dust, en shoot ou en shit, zéro héro, à l’infini !*
*«Aux enfants de la chance» (1987) est une chanson postérieure à la bande-son de La Horse. L’expression poussière d’ange ne désigne pas l’héroïne mais la PCP ou Phéncyclidine, qui est une drogue hallucinogène.