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Découvrons aujourd’hui la définition d’un mot populaire assez rare : brindezingue. Être brindezingue, en brindezingue ou dans les brindezingues signifie être en état d’ivresse :
Tout se passait très gentiment, on était gai, il ne fallait pas maintenant se cocarder cochonnément, si l’on voulait respecter les dames. En un mot, et comme fin finale, on s’était réuni pour porter une santé au conjungo, et non pour se mettre dans les brindezingues. (Zola, L’Assommoir)
L’adjectif s’emploie aussi sous une forme substantivée et décrit alors une personne aux idées bizarres, déséquilibrées :
Ce ne sont pas des idées saines, pas des idées de chez nous, pas des idées françaises. Ça vient de tous ces brindezingues, de tous ces loufoques avec lesquels tu te baguenaudes. (G. Duhamel, Chronique des Pasquier, Vue de la Terre promise)
Le mot semble être une dérivation argotique de brinde, de l’expression être dans les brindes, auquel s’est probablement accolé le mot zinc. En guise d’illustration, voilà Jean Gabin un brin brindezingue dans la fameuse scène du Yang-Tsé-Kiang dans Un singe en hiver :
Et pour le plaisir, voici la fameuse réplique sur l’ivresse qu’il balance à sa femme :
Merci qui ? Merci Michel Audiard !