La Compagnie Affable

Textes & Scènes de Théâtre / Dialogues de Cinéma / Séries / Littérature / Philo / Poésie…

Homeland : la lettre de Peter Quinn à Carrie

Peter Quinn HomelandBien sûr, cette lettre posthume a plus de chance d’émouvoir les aficionados de la série Homeland. Mais la prose simple de Peter Quinn peut aussi toucher celles et ceux qui n’ont jamais entendu parler de Carrie Mathison… Ci-dessous le texte en VO, suivi de la traduction en français :

Carrie,

I guess I’m done and we never happened. I’m not one for words but they’re coming now. I don’t believe in fate, or destiny or horoscopes but I can’t say I’m surprised things turned out this way. I always felt there was something kind of pulling me back to darkness. Does that make sense? But I wasn’t allowed a real life or a real love. That was for normal people. With you I thought, well, maybe, just maybe.

But I know now that was a false glimmer. I’m used to those, they happen all the time in the desert. But this one got to me. And here’s the thing, this death, this end of me is exactly what should’ve happened. I wanted the darkness, I fucking asked for it. It has me now. So don’t put a star on the wall for me, don’t say some dumb speech. Just think of me as a light on the headlands, a beacon steering you clear of the rocks.

I loved you.

Yours for always now.

Quinn.

« Carrie,

J’imagine que c’est fini pour moi, et que notre histoire n’a jamais eu lieu. Je n’ai jamais été très doué avec les mots, mais ils me viennent maintenant. Je ne crois pas au destin, ni aux horoscopes, mais je ne peux pas dire que le cours des choses me surprenne. J’ai toujours senti que quelque chose me ramenaient vers l’obscurité. Je ne sais pas si ça veut dire quelque chose… Disons que je n’avais pas le droit à une vraie vie, ou à un vrai amour. Ça, c’était pour les gens normaux. Avec toi, j’ai cru que peut-être… Enfin, j’ai cru que c’était possible.  

Je sais maintenant que c’était une fausse lueur d’espoir. J’ai l’habitude, ça arrive tout le temps dans le désert. Seulement, cette fois, je me suis fait avoir. Et la vérité, c’est que c’est exactement ce qui aurait dû arriver, cette mort, ma fin, pour de bon. Je voulais l’obscurité. Putain, c’est tout ce que je demandais. Ça y est, j’y suis.

Ne mets pas d’étoile sur le mur pour moi. Et, s’il-te-plaît, pas de discours à la con. Imagine simplement que je suis une lumière sur une falaise, comme un phare qui te guide loin des rochers.  

Je t’aimais.

Maintenant, je suis à toi pour toujours.

Quinn »

Homeland, Saison 5, Episode 12Voir notre liste de textes et de scènes issus du théâtre, du cinéma et de la littérature (pour une audition ou pour le plaisir).

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Information

Cette entrée a été publiée le 17 mars 2017 par dans Cinéma / Séries, Monologues, et est taguée , , , , , .
%d blogueurs aiment cette page :