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Vendredi dernier, la sculpture gonflable de l’artiste américain Paul McCarthy installée Place Vendôme et représentant, d’après son titre, un arbre, a été malheureusement dégonflée par des inconnus…
On s’est logiquement indigné à gauche ! Bien plus fort qu’en 2007, après ce petit coup de poing asséné au Pont d’Argenteuil de Monet, par un aviné de la Nuit Blanche. De fait, le vandalisme devient véritablement un crime lorsqu’il s’attaque au Progrès ! Il devient alors l’expression de « l’ire haineuse des coincés anti-art contemporain habituels, façon Manif pour tous », comme l’a si bien analysé Libération. Et Fleur Pellerin, nouvelle ministre de la Culture, a eu parfaitement raison de distribuer les points de Godwin, en comparant le geste des dégonfleurs anonymes à la pire censure nazie !
À l’évidence, les cathos rétrogrades et homophobes sont à la manœuvre. Comment envisager là l’acte d’un passant aviné ? Comment concevoir ici la simple réaction esthétique d’un voisin face à la laideur de ce « sapin » plastique qu’on fait pousser au milieu de l’harmonie classique ? Comment supputer qu’un quidam ait l’audace de crever cette innocente baudruche verte « offerte » par la Mairie ? Il suffit de jeter un œil aux autres chefs d’œuvre de notre plasticien, pour constater qu’ils sont sans ambigüité…
Vous le voyez bien, sur chaque photo, il y a toujours un arbre au moins ! Dès lors, pourquoi s’imaginer que Mme Hidalgo donne dans la provoc’ aux frais des Parisiens ? Pourquoi penser qu’elle fait de la politique au lieu de s’occuper d’embellir la capitale ? Et pourquoi reprocher à une certaine gauche de pointer du doigt des coupables sans la moindre preuve ? N’a-t-elle rien de mieux à proposer pour promouvoir l’égalité des homosexuels ? Ne voit-elle pas qu’elle les associe symboliquement à un projet dont la seule réussite est l’indigence artistique ? (Là-dessus, on pourrait dire qu’en art non plus, ce n’est pas la taille qui compte ; mais ce serait de mauvais goût…)
Bref, y a pas à dire : l’idéologie, c’est moche !