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Cigogne, vigogne, gigogne…
Parfois, une petite lettre change tout, pourrait dire Ludvik Jahn, le héros de La Plaisanterie de Kundera. De fait, si les enfants étaient livrés par une vigogne, le taux de natalité serait nul en France, car la vigogne est un genre de petit lama qui vit dans les Andes (photo ci-dessus).
(Personnellement, je préfère son cousin l’alpaga, cette sorte de lama-ewok à gauche)
Quel rapport avec une prise gigogne ? Aucun, j’vous dis. La prise gigogne tient son nom de la Mère Gigogne, un personnage du théâtre des marionnettes, femme grande et forte, toujours entourée d’une flopée de moutards sortant de dessous ses jupons.
Ah! la belle et bonne mère Gigogne, comme elle s’appelait elle-même en plaisantant parfois, avec Rose sur sa poitrine, Ambroise disparu à moitié contre un de ses flancs, Blaise et Denis derrière ses épaules ! (Zola, Fécondité)
D’où l’analogie avec les poupées russes, qu’on appelle aussi en français poupée gigogne, à l’instar d’autres objets dont les éléments s’emboîtent les uns dans les autres (lit gigogne, table gigogne…). Comment ? Oui, c’est le principe de l’échangisme. (D’où la prise gigogne…).