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« Les rappeurs sont-ils l’avenir du théâtre ? », voilà la question un poil hyperbolique que pose le magazine Vanity Fair en constatant la présence de certains MCs sur les planches. On se souvient en effet d’un Othello incarné par Disiz la Peste aux Amandiers en 2013. L’année suivante, on voyait Oxmo Puccino quasi-Puccini dans un « opéra multimédia » qui croisait l’histoire de Steve Jobs et d’Henry V… Fin 2016, vous avez pu reconnaître Kéry James en robe d’avocat sur une affiche du Rond-Point… Et vous serez peut-être étonné d’apprendre que le très viril Joey Starr lit en ce moment-même à l’Atelier des discours de Victor Hugo, Lamartine ou encore Aimé Césaire…
Décidément, il semble que de La Fontaine à Booba, il n’y ait qu’un pas. Voici en tout cas le paragraphe qui concerne notre spectacle :
« Booba est un puits créatif qui influence sans conteste le monde artistique et même le théâtre. C’est le cas des comédiens Valentin Martinie et Guillaume Loublier, qui se sont inspirés du rappeur pour mettre en scène De La Fontaine à Booba. Sur scène, s’affrontent l’ancien et le moderne, le classicisme des vers de La Fontaine et l’originalité du rap d’aujourd’hui. Un clash drôlatique entre un comédien en perruque et un autre la casquette à l’envers. Le rap n’a rien à envier aux textes anciens puisqu’il casse les codes pour en créer de nouveaux. L’œuvre de Booba en est assurément le fier étendard. »
S’il est tout à fait vrai que Booba représente un certain esprit moderne de liberté créative, on remarquera quand même l’oubli de tous les autres rappeurs-poètes qui nous ont inspiré cette pièce, notamment IAM et Lucio Bukowski.
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