La Compagnie Affable

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Les meilleures punchlines du rap francophone (suite)

Figures de style : de La Fontaine à Booba livre Valentin Martinie

Pour continuer le Pêle-mêle de 100 punchlines publié à la fin du livre Figures de style : de La Fontaine à Booba, je recense sur cette page d’autres vers solitaires mémorables trouvés dans le rap francophone.

Ici, pas d’ordre particulier, je fais juste une cueillette au fil de mes écoutes (la liste est en cours de construction), et dans le désordre le plus complet. Surtout, n’hésitez pas à faire des suggestions de textes dans les commentaires !

« Comment veux-tu qu’on s’émancipe en s’aimant si peu ? »
(Vîrus, « Nouvelles du Fond », Le choix dans la date, 2011)

« On connaît tous Zola sans avoir fait Harvard »
(VII, « Kevlar », Les matins sous la lune, 2017)

« Tu veux des enfants mais c’est décourageant
Tous les prénoms sont déjà pris par des ouragans »
(Zippo, « I-Monde », Zippo contre les Robots, 2018)

« Essaie d’écrire des bonnes paroles avant de la prêcher ! »
(Orelsan, Suicide Social, Le Chant des Sirènes, 2011)

« J’ai aucun parti pris ni idéaux
Simplement je fais partie
Du parti des oiseaux »
(Dooz Kawa, « Dieu d’amour », Étoiles du sol, 2010)

« Shakespeare est mort, ton royaume pour un Kinder Bueno »
(Lucio Bukowski, « Transmigration des ânes », Kiai sous la pluie noire, 2015)

« Rêveur d’univers, visionnaire invétéré »
(VII, « Interstellaire », Les matins sous la lune, 2017)

« Le soir tu t’astiques, rêves d’une vie fantastique
En attendant tu mastiques ta fourchette en plastique »
(Zippo, avec Le Pakkt, « Chercheurs d’or », Musiques meurtrières, 2011)

« Condamné, faut accepter les lois du marchés
C’est marche ou crève quand les diplômes deviennent les flèches de l’archer »
(Milk, Coffee & Sugar, « Alien », Milk, Coffee & Sugar, 2009)

« On a pris le boulot par l’écorce »
(Loud, « Nouveaux riches », Une Année Record, 2017)

« Ma p’tite vie n’a plus beaucoup d’sens
J’vois des signes bibliques dans les clubs où j’danse »
(Hyacinthe, « Saint-Hyacinthe », 2018)

« On aurait pu deviner…
Avant d’sauter par la fenêtre,
T’avais déjà le regard dans le vide… »
(Nekfeu, « Reuf », Feu, 2015)

« Sûr c’est pas une vie de faire partie de la France qui gémit
Alors frotte ta tête et fais sortir le génie ! »
(Flynt, « Notre existence », J’éclaire ma ville, 2013)

« Quelques décennies puis je rejoins mon trou ;
Les fossoyeurs, eux aussi, forment un crew »
(Lucio Bukowski, « Les corbillards ne payent pas de parcmètre », Chansons, 2018)

« Un gros mytho qui confond charisme et casquettes colorées
Prenant pour du flow c’que les psys appellent la logorrhée »
(Lucio Bukowski, « Tintin au Congo », La plume et le brise-glace », 2015)

« Putain, j’en ai marre de bouffer que du pain
De voir mon visage se dessiner au trait de fusain »
(Vargas au Mic, avec Le Pakkt, « Chercheurs d’or », Musiques meurtrières, 2011)

« Mayday, mayday / J’suis l’seul à m’entraider »
(Sameer Ahmad, « Mon polo », Ne mourez jamais seul, 2014)

« Mes songes sont remplis de rats qui rongent vos tapis rouges »
(Zippo, « Palme d’or », Zippo contre les Robots, 2018)

« Les empires empirent et puis explosent / Quand les vampires font des overdoses »
(Zippo, « Hémorragie », Zippo contre les Robots, 2018)

« Dans ma stupeur, je réalise
Que l’océan de Solaris
N’est que le reflet de l’abysse
Qui nous dévore de l’intérieur. »
(VII, « Mise à jour », X, 2018)

« Sur un sol d’étoiles nos deux reflets titubent
A quoi bon s’aimer si c’est par habitude ? »
(Lord Esperanza, « Sol d’étoiles », Polaroïd, 2017)

« On m’a dit d’viser les étoiles
J’me suis pissé sur l’épaule »
(Don Gabo, « Nuit de soleil », La Joie, 2019)

« Morceaux de néant sous des voiles de chair
Seul Internet vous sépare de l’étoile de mer »
(Lucio Bukowski, « Obsolescence programmée », De la survie des fauves…, 2013)

(D’autres punchlines à suivre… N’hésitez pas à faire des suggestions dans les commentaires !)

Vous pouvez commander Figures de style : de La Fontaine à Booba chez n’importe quel libraire (via le site Placedeslibraires) ou sur Fnac.com (-5% avec le retrait en magasin). © Figures de style : de La Fontaine à Booba, Valentin Martinie, 2018.

 

6 commentaires sur “Les meilleures punchlines du rap francophone (suite)

  1. Salzer Baptiste
    18 juin 2018

    Ok c’est parti : album Zippo contre les robots (2018) , je vais essayer d’en prendre qu’une par texte car bijou d’écriture (pour t’amadouer sache déjà qu’il va faire un ep feat avec Lucio)

    Noeud de cravate : J’ai laissé ma dignité dans mon bleu de travail

    Tout va bien : Ta vie : famille, patrie, labeur / Et tarif d’ami sur les aspirateurs

    L’homme à la tête creuse : 1) À croire qu’on a nul part ou fuir mec, même pas la mort / Dans le grand sommeil on te murmures encore les merdes à la mode
    2) Comment veux-tu qu’ils voient leurs laisses maintenant qu’elles sont en wireless

    Greenwashing : Vérifiez vos vertus vous qui vous vantez d’ouverture/ Vous êtes quinze milliards car vous en valez deux vous êtes avertis

    Charlie : Les gosses la ramènent tous, écoutez ces fanfarons / Les minutes de silence commencent à coûter cher en bâillons

    Palme d’Or : Jetez-vous des fleurs, j’vais participer même si je n’ai que des chrysanthèmes

    La mer monte : T’aurais pu finir dans une chaussette / Faut bien prendre ton pied / Du coup t’es là contre ton gré

    Hémorragie : Ils vont finir l’assiette en deux trois coups de langues / Et on va bien s’le prendre ce putain de boomerang ! / Y’auras un milliard d’empreintes digitales dessus / Dont les tiennes, je sais t’es déçu

    Le dernier cri : Le progrès frappe et résonne sur le tambour usé de la déraison

    I-monde (long morceau, beaucoup de punchs) : 1)Mais les dés furent jetés quand nos parents choisirent / De nous apprendre à compter avant d’apprendre à lire
    2)Et rev’là l’été merde, cette année c’est nul / T’as même pas eu le temps de déplier tes pulls/ Ça t’évitera d’avoir à lire les petits textes / D’appels à l’aide brodés sur l’étiquette
    3)Tu veux des enfants mais c’est décourageant / Tous les prénoms sont déjà pris par des ouragans
    4) T’es bientôt Fanny sous le baby / Ta vie c’est un selfie pris devant un tsunami
    5) Impuissant tu les vois se faire un paquet de pognon / T’as les yeux qui piquent même si c’est pas tes oignons
    6)Tu peux pas demander de penser le changement / À ceux qui veulent se contenter de changer le pansement

    In Mars we trust : Donc faites la queue mais si vous payez pas l’ISF / Y a quand même peu de chance que vous visitiez l’ISS

    Étincelle : 1) Mais elle est cadenassée ta nation / Comment s’intégrer gars, y a pas la clé sous le paillasson
    2) Je t’explique le scénar, t’entends des déclarations / Mais c’est vide le Sénat, les doyens font de la thalasso
    3) Ouais ils sont p’t-être pleins, certes mais toi t’es p’t-être pas seul /Mec ils peuvent pas éteindre des étincelles

    Et ce n’est qu’un album mais je vais pas faire ça toute la nuit, je reviendrai avec le reste et d’autres artistes.

    Aimé par 1 personne

    • compagnieaffable
      18 juin 2018

      Ouh, ça m’a l’air très bon ! J’en ai mise une d’office ! Merci pour la découverte, Baptiste ! Je suis preneur si t’as d’autres suggestions !

      J’aime

      • Salzer Baptiste
        18 juin 2018

        Ok 2eme fournée, je finis Zippo. Pour le reste je pourrais chercher chez Vîrus et VALD dont j’ai vu au moins un de leurs morceaux dans ta playlist, du coup selon si tu connais déjà leur discographie… Par ailleurs Swift guad ; Furax, Stratégie de Paix (Salomon), Suikon Blaz’AD, Stick, Scylla, Rochdi, REDK, Lino, Fayçal, BRAV, 1984, 16, Littledemo, Casey, Jupiter GrandeTacheRouge et j’en passe.

        Zippo :
        L’album lent : (2013)(avec son groupe Le Pakkt, citations de Zippo uniquement)

        Le rêve américain : -En gros je te montre le truc, là où la foule se goure / C’est que sur un monster truck, y a pas de roue de secours
        -Quand l’oncle Sam te montre du doigt regarde ses ongles sales

        Le morceau lent : Je prends le temps de vivre et c’est pour ça qu’ils ne m’aiment pas trop / Les hommes ont toujours écrasé les escargots

        Tout est foutu : -Y en a tellement qui se disent marginaux / J’ai l’impression que la marge est plus large que le reste de la page
        -Frérot ton banquier ne te raconte pas tout / Y a plus de zéro sur son compte que sur ton compte à rebours

        Album Cadaverik (ft le Pakkt) 2015

        Pushers : J’ai pas l’impression que ton psy soit bénéfique du tout
        Peut-être que, bénévole, je lui laisserais le bénéfice du doute

        Hors album :

        Le paradis perdu (2015): Allons enfants de la patrie, dans les amphis de l’apathie / On est quand même un peu plus à l’aise qu’au fond de la bastille…

        Ep Bûcheron : 2012

        Tri selectif : -« Zippo, t’as pas honte de profiter du système ? » / Pas vraiment, c’est lui qui a commencé
        -Est-ce qu’ils éjaculeront plus loin avec le porno en 3D ?

        L’épouvantail : Je suis pieds et poings liés / Ma Galatée m’a coupé la parole et j’ai moi-même tracé les pointillés

        C’est les soldes : Si Dieu est mort il reste la technologie

        Bûcheron : « Tu r’ssembles à Robinson » : c’est c’que les gens me disent / Mais pour l’instant c’est eux qui attendent le Vendredi !

        L’éxode : Même les châteaux de Cartes Bleues se cassent la gueule

        Album Musiques Meutrières (ft le Pakkt) 2011

        Être humain : Je sais que t’essayes de faire des trucs bien / Mais tu fais de la merde et tu laisses plus rien / Pour tes fils, tu leur diras quoi, excuse ? Hein / Dur dur d’apprendre à être un être humain

        Confiture de murmures : Et puis l’autre là qui me dit : tends l’autre joue / J’hésite car Nietzsche me crie : vas-y enfonce le clou

        Saison morte : Alors, Enfer ou Paradis pour ce moineau ?
        On joue aux boules sous la pluie : Ouf, tu perds ton souffle, un jour t’es ridé / La vie soit tu la bouffes soit tu meurs pour des idées
        On dirait le sud : Ici soit disant les anciens nous manipulent / Aller, on n’en reparle à la prochaine canicule
        Avec le temps : On dira rien, et peut-être qu’on rira les derniers mais on rira bien

        C.R.A.C.K (Crasse, Rap, Alcool et Cannabis par Kilos) 2009 (ft le Pakkt+Scarz le rapologiste)

        C.R.A.C.K : Tu me reconnais le jour je suis larbin chez Adeco / La nuit mon flow détruit les parpaings et y a pas d’écho

        Friction : Maintenant je passe à l’attaque et moi aussi j’étais peace and love / Mais pour abattre un mur ça sert à rien de le tapisser de mauve.

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  2. FunkyWalrus
    30 août 2018

    Merci pour M’avoir fait découvrir Zippo :

    « bientôt une google puce dans ta google gueule » je la trouve énorme ça m’a fait penser pour la sonorité à Rimbaud « Aux vingt gueules gueulant les cantiques pieux » toute proportion gardée évidemment…

    J’aime

    • FunkyWalrus
      30 août 2018

      erreur c’est ça :

      Télécharge Google +, tu seras moins Google seul
      Bientôt des Google Puces dans ta Google Gueule

      J’aime

  3. FunkyWalrus
    30 août 2018

    « Et ton amant étonnamment est plus magnétique qu’un mari aimant »
    pour Nekfeu

    J’aime

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Cette entrée a été publiée le 22 mai 2018 par dans Figures de style, Poésie, Rap, et est taguée , , , , , .
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