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Mais que diable allait-il faire dans ce paquebot en cale sèche ?
Difficile de naviguer sans un peu de fond… Les tentatives de camouflage de la mouette rieuse Stéphane De Groodt auraient dû me mettre sur la voie dès le départ (ex : « pas que beau »). Si on maquille une traduction d’Alessandro Baricco à grands renforts de jeux de mots, c’est probablement que le texte initial est plat comme un quai d’amarrage. J’invoque ici Boby Lapointe : « le calembour est la fiente de l’esprit qui vole ».
En outre, André Dussollier est décevant. Il mitraille son texte, il souffle et pistonne avec des ahan de porteur d’eau (sans sel). Vague impression de visiter la salle des machines. Même le gag du play-back au piano est raté…
Les jazzmen contrebalancent un peu ce rythme asphyxiant et le manque d’intérêt de l’histoire de Danny Boonman T.D. Lemon Novecento (Dussollier répète tellement de fois ce nom qu’il vous sera impossible de l’oublier) et nous transportent dans un épisode de La Croisière s’amuse. Vous verrez, les applaudissements viendront vous agacer toutes les cinq minutes comme les publicités récurrentes sur les écrans de télé américains.
Pièce bien insignifiante en somme. Malgré tambours et trompettes, c’est la première fois que je me suis endormi au Théâtre du Rond-Point.