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Puis, tout à coup, son pouvoir se révèle. Malgré son omniprésence au premier plan sur les lieux d’accidents et de crimes, malgré ses nombreuses infractions à la loi et au code de la route, il devient totalement invisible aux yeux de la police. Il est certes protégé par la nuit et l’immensité de la ville, mais on ne me fera pas croire qu’il puisse s’évanouir à chaque fois dans l’air comme une chauve-souris. Toute la ville est soudain subjuguée par ce vampire de l’image sensationnelle et en oublie la morale chrétienne : qu’il s’agisse de Nina (Rene Russo), la programmatrice de télé intelligente et cynique, des présentateurs vedettes, de la directrice de la chaîne, d’un vidéaste concurrent, ou d’un stagiaire docile et peu malin, tous succombent à sa morsure et à une soif nouvelle d’hémoglobine…
Dan Gilroy nous montre un cliché de psychopathe – jumeau maléfique du Mentalist de TF1 – qui se transforme en Dracula un soir de pleine lune sur la highway de Los Angeles. Et bien je préfère quand le genre fantastique s’assume, comme dans Twilight. Et dans la veine vraisemblable de la critique des médias, j’avais préféré Live!.
*C’est le sens littéral de crawler qu’on trouve dans le titre original Nightcrawler, substitué par un insensé Night Call pour le public français, qui est probablement encore trop con pour avoir le droit à de l’anglais véritable… Car crawler peut désigner dans cette langue un animal rampant ou un flagorneur. Nightcrawler est aussi un personnage mutant d’X-Men dont les pouvoirs incluent la téléportation et l’invisibilité… Merci à Paramount Pictures pour cette réduction instantanée de globish ! On aurait pu au moins suivre nos cousins québécois avec Le Rôdeur quitte à changer le titre…