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Quatrième jour de notre aventure au Festival d’Avignon OFF 2016 : « Tracteur masochiste »
8h : Jeudi 7 juillet, premier jour du Festival. Certes, la météo n’est pas un sujet passionnant, mais à l’heure d’enfiler ma sudisette de parade, je suis obligé de partager avec vous les prédictions de mon widget…
Pour le tractage, chacun sa technique. La mienne : « un rat n’est pas un éléphant » (cf. « Le Rat et l’Éléphant » de La Fontaine). Autrement dit, plus on est gros, plus on est visible. D’où le costume gonflable de sumo vert pomme. Ne cherchez pas plus loin.
11h : D’autres ont adopté une stratégie similaire. Je croise des comédiennes qui transportent une reproduction géante de « L’origine du monde » (excusez ce jeu de mots rabelaisien, mais « une chatte, c’est encore mieux qu’un éléphant »).
13h : Certains traînent même une machine à laver Place des Corps Saints…
17h : Un type avec des grands cheveux noirs m’envoie péter. C’était Francis Lalanne…
18h : Petit crochet au Village du OFF. Je joue à Où est Booba ? devant une mosaïque géante et me convainc de la nécessité de parader.
20h : Première pour De La Fontaine à Booba. Est-ce que nos efforts de tractage vont être récompensés… ?
21h15 : Une dizaine de spectateurs est là, c’est déjà ça, et ils semblent ravis. « Elle a pleuré de rire ! », balance une jeune fille à propos de sa sœur. « C’est notre premier spectacle en plus ! », ajoute la mère. C’est très encourageant.
21h30 : Pinte de panaché à la fraîche rue des Teinturiers. Le match est le cadet de nos soucis…
21h47 : Clameur dans le resto d’à côté. La France a marqué…
21h49 : Deuxième clameur dans notre bar, ils regardent le match en streaming…
22h : Je vais voir un camarade à l’Atypik dans un seul-en-scène. C’est un grand malade terriblement sympathique (Mamie Nova sur la photo ci-contre) qui multiplie les personnages et les Hommages (c’est le titre de son spectacle).
1h : « Nous sommes les français ! », scande un supporteur torse nu monté sur une table Place Pie. Ça a le don de m’ôter tout sentiment patriotique… OK, je suis rabat-joie, mais faut dire qu’on joue en même temps que la finale dimanche soir…
Episode suivant : « If I can fly »