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MICKY : Dis-moi, qu’est-ce qui te ferait plaisir comme musique ?
VIVIANE : Ben, n’importe quoi… De la musique… Quelque chose de sympa…
La musique se lance et Viviane se met à danser lascivement devant Micky.
MICKY : Tu sais, faut pas lui en vouloir, c’est un ancien sportif. Il a pas eu le temps de faire beaucoup d’études, tu vois. A part le ski, il connaît pas grand chose, quoi.
VIVIANE : Et toi, qu’est-ce que tu connais ?
MICKY : Pas grand chose non plus.
VIVIANE : Quel effet ça te fait de me voir danser ?
MICKY : A moi ? Rien…
VIVIANE : Ça te fait pas plaisir ?
MICKY : Si.
VIVIANE : Et comme ça ?
MICKY : Tu sais, je vois danser des filles tous les soirs, les plus belles de la station.
VIVIANE : C’est vrai ?
MICKY : Ouais. Je travaille dans une boîte de nuit. Je suis disc-jockey.
VIVIANE : Ah bon ?
MICKY : Oui. Un silence. Pourquoi tu danses devant moi comme ça ?
VIVIANE : Tu veux que je m’arrête ?
MICKY : Bah je veux bien s’il-te-plaît, ça commence à me donner le tournis là.
VIVIANE : T’as l’air soucieux…
MICKY : Non pas spécialement.
VIVIANE : T’as envie de rentrer chez toi ?
MICKY : Bah non, pourquoi ?
VIVIANE : T’as une drôle de tête…
MICKY : Qu’est-ce qu’elle a ma tête… ?
VIVIANE : On dirait que tu prépares un mauvais coup…
MICKY : Ah bon ?
VIVIANE : Tu serais pas en train de tomber amoureux de moi par hasard ?
MICKY : Bah t’es givrée toi !
VIVIANE : Pourquoi ? Ce serait pas un crime…
MICKY : Bah… Ce serait peut-être pas un crime, mais ce serait drôlement emmerdant !
VIVIANE : Emmerdant pour qui ?
MICKY, après un silence : T’as beaucoup d’amis toi ?
VIVIANE : Non.
MICKY : Et bah moi non plus, j’ai que celui-là ! J’ai pas envie de le perdre, hein ! Même si sa femme est une allumeuse.
VIVIANE : Je suis pas encore sa femme…
MICKY : Ah bah pour moi si ! T’habites chez lui, tu lui appartiens ! C’est sacré ça ! Y’a pas beaucoup de choses sacrées dans la vie, mais y’a ça !
VIVIANE : Continue Micky. Ça me remonte le moral de t’entendre parler comme ça. Ca faisait longtemps que j’avais pas rencontré un type bien.
MICKY : Oh mais je suis pas spécialement un type bien ! Je me sens tout à fait capable de me conduire comme un dégueulasse !
VIVIANE : Mais non… Pas toi.
MICKY : Ah bah ça c’est pas évident.
VIVIANE : Mais si c’est évident. Y’a qu’à te regarder. Ça se voit tout de suite que t’es quelqu’un de correct.
MICKY : Tu crois ?
VIVIANE : Oui.
MICKY : Et si ça arrivait quand même ?
VIVIANE : Quoi ?
MICKY : Et bah que je tombe amoureux de toi.
VIVIANE : Faudrait peut-être mieux pas.
MICKY : Ouais… T’en as de bonnes, toi ! Tu connais un vaccin contre ces trucs là ?
VIVIANE : Oui.
MICKY : C’est quoi ?
VIVIANE : Soigner le mal par le mal. C’est le principe de tous les vaccins.
MICKY : Qu’est-ce que tu veux dire… ?
VIVIANE : Faire l’amour.
MICKY : Quand ?
VIVIANE : Tout de suite ! Avant qu’il soit trop tard. L’amour c’est une maladie. Il faut l’attaquer par surprise. Sinon après on est foutu…
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