Textes & Scènes de Théâtre / Dialogues de Cinéma / Séries / Littérature / Philo / Poésie…
Daniele Dominici (Alain Delon) s’installe à Rimini pour remplacer un professeur de lettres. Monica (Lea Massari), sa femme, souffre d’avoir perdu son amant. Elle n’aime plus son mari. Pire, elle ne peut plus supporter sa « bonté »… (Le texte original en italien suit une traduction en français.)
Monica est au téléphone. Elle essaie de joindre son amant. Daniele entre dans la chambre, clope au bec. Sa femme est au lit.
Daniele. — Tu dors ? (Monica lui jette un regard noir et repose la tête sur l’oreiller. Daniele va s’assoir de l’autre côté du lit.) Tu as des allumettes ? (Elle lui passe une boîte d’allumette sans un mot.) N’y pense plus, ça va passer. Je parle par expérience. Ça te paraît insoutenable, mais ça passera. Tout passe.
Monica, se tourne vers lui. — Alors, pourquoi on vit ?
Daniele. — On survit.
Monica. — Tu m’en veux ?
Daniele. — Bien sûr que non. Ce sont des choses qui arrivent.
Monica. — Ça t’est déjà arrivé ?
Daniele. — Non, rien de sérieux. Sans doute à cause des femmes que j’ai connues.
Monica. — Tu m’as beaucoup aimée ?
Daniele, sourit. — Monica, on dirait que je suis en train de veiller un mort…
Monica, après un instant. — Tu as des regrets ?
Daniele. — Non. Je ne peux pas me permettre ce luxe.
Monica. — Tu voudrais un enfant ?
Daniele. — Mon dieu ! Et pourquoi faire ? (Dans un mouvement d’énervement, Monica se met sur le dos et regarde le plafond.) Dors… (Daniele se lève et se dirige vers la porte de la chambre.)
Monica. — J’espère que tu comprends à quel point tu me casses les pieds avec ta bonté ! Elle est assommante !
Daniele. — Ce n’est pas de la bonté.
Monica, al telefono. — E’ possibile che non lo trovi mai in casa?… Gli ha detto che ho telefonato già da cinque o sei giorni?… Lo preghi di chiamare a qualsiasi ora del mattino!… Grazie… Sì… Dominici.
Daniele entra. Monica sta nel letto.
Daniele, entra. — Dormi…? (Monica gli fa lo sguardo cattivo e appoggia di nuovo la testa sul cuscino. Daniele si siede sul letto.) Hai fiammiferi? (Gli da una scatola senza dire niente.) Prova a non pensarci, vedrai che passa. Te lo dico per esperienza. Adesso ti sembra insostenibile, ma passa, passa tutto.
Monica, si gira verso di lui. — Allora, che si vive a fare?
Daniele. — Si sopravvive.
Monica. — Ce l’hai con me?
Daniele. — No ci penso neanche. Cose che succedono.
Monica. — A te sono successo?
Daniele. — No, non seriamente. Non per merito mio, casomai per colpa delle donne che ho incontrato.
Monica. — Mi hai amato molto?
Daniele. — Monica, sembra che stiamo qui a vegliare il morto.
Monica. — Hai dei rimpianti?
Daniele. — Troppo lusso! No me lo permetterei.
Monica. — Lo vorresti un figlio?
Daniele. — Guai a Dio! E per fane che? (Lei guarda il soffito. Lui si alza.) Dormi.
Monica. — Di te quello che mi rompe di più le scatole è questa tua bontà! Ammazzerebbe un bue!
Daniele. — Non è bontà.
Scène pour un homme et une femme. Dialogue extrait du film Le Professeur (La prima notte di quiete) réalisé par Valerio Zurlini. N’oubliez pas qu’il est impossible de travailler un texte sans l’œuvre complète.
Merci ! Un film où Alain Delon marche beaucoup !
amicalement 🙂
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